Abstract
Si l'espace caractérise le nomadisme, il implique l'absence de limites spatiales et temporelles. L'apparition d'une culture sédentaire repose pour l'essentiel sur la parcellisation de l'espace et la formation de territoires, légitimés par une articulation formelle de l'espace et du temps.. Ainsi passe-t-on de la Préhistoire à l'Histoire dont la frontière est le signe emblématique, mais aussi le théâtre privilégié, d'histoires territorialisées de sinistres mémoires. Pour Jean-Luc Nancy «La figure frontière est l'instrument et le lieu d'une dialectique du partage et du passage». C'est le point de départ de l'idée de Territoires de l'Entre-Deux, métaphore moderne d'espaces frontaliers, dont les exemples comparatifs et emblématiques sont Bruxelles et Montevideo. Enfin, ce travail se propose de poursuivre la réflexion, à partir d'autres exemples et des propositions de travaux et d'échanges, dans la perspective d'une démarche collective et multiculturelle.